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Pourquoi viser l'autonomie fourragère des élevages ?

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Comment les éleveurs s'adaptent-ils dans un contexte climatique variable ?

De récentes études montrent clairement que dans un contexte de réchauffement climatique, l’intensité de ces aléas et leur fréquence ne feront que s’accroître. Ces évolutions obligent dès à présent à revoir durablement les systèmes fourragers et à envisager des productions fourragères mieux adaptées. La question de la sécurisation des systèmes fourragers est aujourd’hui posée en France, y compris par les collectivités territoriales régulièrement mises à contribution.

L’autonomie fourragère est au cœur des préoccupations des éleveurs pour répondre aux aléas climatiques mais également à la plus grande volatilité des prix des matières premières. Ce phénomène est encore plus marqué en Pays de la Loire où la production d’herbe domine dans les systèmes d’élevage bovins, ovins et caprins.


Une étude dédiée pour s'adapter au déficit fourrager

La sécheresse de 2010 et 2011 dans notre région a fortement impacté le fonctionnement des exploitations de ruminants. Ainsi, l’analyse de 49 fermes suivies dans le cadre du dispositif INOSYS des réseaux d’élevage bovins lait, bovins viande et ovins viande a pointé un fort déséquilibre dans les systèmes fourragers sur ces 2 années. Ce déséquilibre, observé notamment pour les filières bovins lait et viande, est d’abord lié à une réduction des rendements en herbe et maïs mais amplifié par une constante augmentation de la taille des troupeaux, et ce malgré des niveaux de chargement en baisse. Inversement, les systèmes ovins ont fait preuve de plus de robustesse, malgré des chargements en nette hausse, mais conduits à cheptel identique.

Face à la pénurie de stocks, les solutions mises en place par les éleveurs ont été multiples :

  • Compenser les quantités normalement disponibles : utilisation de la paille dans les rations, achat de fourrages extérieurs ou récolte de céréales à un stade immature.
  • Optimiser l’existant : utilisation de cultures fourragères moins exigeantes en eau, modification de leurs pratiques de pâturage.
  • Limiter les besoins des animaux : non couverture des besoins, non-finition des animaux. Cette méthode n’a eu que peu d’applications réelles sur le terrain.

La recherche d’autonomie est un préalable à tout activité d’élevage de ruminants, un gage de sécurité en cas d’aléas. La prévision de la production fourragère doit intégrer les contraintes de l’exploitation (contexte pédo-climatique notamment) et jouer la carte de la complémentarité entre les divers leviers (espèces fourragères, apport d’eau, chasse aux UGB improductifs…).

S'adapter au climat

Une étude a été menée afin d'identifier les stratégies, les techniques et les pratiques mises en œuvre par les éleveurs pour faire face à un déficit fourrager, en se basant sur 3 approches :

  1. L'analyse d'une base de données pour caractériser les évolutions fourragères de 2005 à 2011.
  2. Le recensement des solutions techniques mises en œuvre par les éleveurs, sur 2010 et 2011.
  3. La caractérisation de profils de 49 éleveurs quant à la conduite de leur système fourrager.

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